Mon premier manteau !

Tout a commencé quand JoliLab a sorti sa collection Hiver 2022/2023, suite à l’arrêt de sa box (qui au passage m’a rendu hyper triste car c’était LA box qui me correspondait … Mais je comprends leur choix et j’ai hâte de voir leurs futures box à l’unité !). Je suis tombée directement sous le charme de Sienna, un manteau en lainage d’apparence cardé, disponible sur leur site en bleu marine et vert/kaki.

Ni une, ni deux, la box se retrouve immédiatement sur ma liste au Père Noël. Et comme Papa Noël vise toujours juste, un petit bon cadeau s’est glissé sous le sapin (merci les frérots). Je n’ai jamais utilisé un cadeau de Noël aussi vite : commande passée le 28 décembre 2022 pendant les Ventes Privées. Je n’ai pas eu le courage d’attendre les soldes, et j’ai bien fait, car cette box n’est pas soldée.

Parlons maintenant de la Box en elle-même. J’ai été abonné environ 1 an à leur box, donc je connais déjà bien leur fonctionnement, leur livret, et je savais que j’allais être conquise. Tous les éléments de la box arrivent dans un sac en toile XXL, j’adore. Dedans se trouve donc tout ce qu’il faut (à 1 détail près) pour réaliser le manteau :

  • Patron imprimé (sans superposition)
  • Livret
  • Étiquette « JoliLab »
  • Boutons
  • Fil assorti
  • Lien vers le tuto Youtube
  • Petite carte motivante
  • Tissu principal
  • Tissu doublure
  • Tissu Sherpa pour le col

Il ne manque qu’une seule chose dans la box : le thermocollant. Il est conseillé dans le livret d’utiliser un thermocollant pour les pièces de col, de poignet, de parementure, mais aussi pour les pièces de corps devant, pour les tissus un peu mou. Cela apporte plus de tenue au vêtement.

Je vous conseille de l’utiliser !

Malheureusement il n’y a pas plus de précision que cela dans le livret. Pour qu’il soit parfait, il faudrait y ajouter les références de thermocollant conseillée. Je ne connaît pas encore trop toutes les références existantes, et j’ai galéré à savoir quoi utiliser.

J’ai alors contacté le service client de JoliLab pour avoir les bonnes informations et ne pas me planter.

Je vous conseille donc ce prendre la Vlieseline G405 (ou un thermocollant spécial lainage dans des merceries comme RASCOL). Petite précision pour ce thermocollant, il est à coller avec une pattemouille (ceci est indiqué sur la lisière du thermocollant).

On ne va pas se mentir, j’habite en Allemagne, les frais de port depuis la France sont … Je suis donc allée dans la mercerie proche de chez moi, avec ma référence précise de Vlieseline. J’ai pris 2m, mais je pense que 1m et un petit Tetris aurait suffit. (Félicitez moi, je n’ai acheté QUE de la Vlieseline !!!)

Le métrage de tissu est tout pile. Vous n’aurez pas de surprise même sur la plus grande taille. Par contre ne vous trompez pas sur une pièce de corps !

Il y a 2 versions pour les poches : plaquées double compartiment avec rabat et poche passepoilées, ainsi que deux cols (avec ou sans tissu moumoute). J’ai choisi les poches passepoilées et le col moumoute.

Le tissu est assez épais, je vous conseille de le couper avec un cutter rotatif et lame neuve, de thermocoller en prenant votre temps avec une pattemouille, ajouter du droit-fil thermocollant au col, et de bien bien marquer vos repères ! J’ai longtemps cherché comment marquer mes pièces. Certains crayons laissent trop de traces, et comme je suis maladroite j’ai tendance à mettre des coups de crayons partout … et a flinguer mes tissus !

Alors j’a trouvé mon Graal, le savon solide ! Il parait que tout le monde a chez soi un vieux savon tout fin, mais pas chez moi … Par contre j’ai plein de petits savons piqué dans des chambres d’hôtel. Un bon vieux pain de savon de Marseille ou autre sera parfait : cela marque très bien les tissus foncés, les moins foncés parfois aussi. L’avantage que je vois surtout est qu’il s’efface vite et rapidement (parfois trop, attention lors de vos manipulations), sans laisser de trace. Et si il ne part pas par frottement léger, une fois à la machine, ou avec un peu d’eau, vous pouvez être sûr de le voir disparaitre. Et il ne reviendra jamais !

C’est ce que j’ai utilisé pour marque ma poche sur l’endroit (totalement inutile au passage, il fallait le marquer sur l’envers …)

Le pas à pas commence avec une des trois plus grosses difficulté à mon sens : les poches passepoilées. Ce sont des poches que j’avais déjà fait sur un pantalon, il y a un moment. Elles n’étaient pas parfaites, mais franchement bien réussies. La marche à suivre du livret JoliLab est très visuel et bien écrit, et si toutefois il ne vous suffit pas, vous pouvez aller regarder leur vidéo YouTube très bien réalisée. Lisez bien, et tout se passera bien ! Il faut surtout prendre son temps pour couper la poche, ne pas aller trop loin pour ne pas couper les coutures, mais suffisamment pour avoir de superbes angles. Une fois la poche retournée, c’est assez satisfaisant !

En terme de couture du corps extérieur, rien de bien compliqué, de la couture plaisir qui se déroule tranquillement. Même le dos, qui comporte une pointe, est assez simple à réaliser car très bien expliqué.

Troisième difficulté à mon sens de ce manteau, les têtes de manches. Il y a un embu assez important sur les manches, qui permet une très belle tenue de la manche, un joli galbe mais surtout de l’aisance ! Alors ne lésinez surtout pas sur la quantité d’épingle pour mettre en place la manche ! De même, prenez le temps pour la coudre, pour ne pas passer sur une épingle, et surtout ne pas faire de pli. Vous aurez exactement la même difficulté sur la doublure. L’embut est identique, et j’ai eu un peu plus difficultés, car le résultat final est moyen. J’ai deux plis par manche sur ma doublure, mais la couture est propre. J’ai donc laissé comme cela, il n’y a que moi qui le sait finalement !

Je vous passe les détails sur le montage de la doublure en elle-même. Il n‘y a aucune difficulté en plus des manches : le tissu est une viscose (dans le kit), il ne glisse pas spécialement, donc cela reste facile à coudre.

Si vous souhaitez coudre des étiquettes à votre manteau, c‘est le moment ! Je les ai posées sur la parementure dos en lainage. J‘en ai même cousu 2 : celle de Joli Lab, et la mienne. J‘adore ces petits détails qui viennent personnaliser le vêtement. Même si personne ne les voit, je trouve que cela ajoute une petite finition en plus, une signature sur le vêtement, et la fierté d‘écrire sur son vêtement : „C‘est moi qui l‘ai cousu“.

Vient alors une grosse étape dans la création de votre manteau : coudre la doublure et le manteau ensemble. Si l’épinglage des deux corps reste simple et relativement rapide, la couture peut donner des sueurs froides. En effet, le haut du manteau représente le sandwich suivant : parementure en laine/col en Sherpa/col en lainage thermocollé/dos en lainage. Autant vous dire que vu l‘épaisseur du Sherpa, accompagné de 3 épaisseurs de lainage … cela fait une sacré hauteur ! J‘en ai même oublié de baisser le pied de la machine, je ne voyais pas la différence levé ou baissé… Mais bien heureusement les tissus sont assez mou, si je puis dire ainsi, et la machine a cousu dessus dans sourciller ! (Oui je ne vous ai pas parlé de la couture du col, mais il n‘a pas posé de soucis particulier. Comme toujours, lire et prendre son temps). Pour info, j‘ai utilisé une aiguille universelle 90 de chez Schmetz.

Une fois le tout cousu, il nous reste à coudre les manches entre elles ! Et c‘est là que le manteau prend une forme indéfinie, totalement illogique au premier abord mais la magie opère quand on le retourne, c‘est le principal. La couture au niveau des poignets est parfois un peu compliquée parce que finalement, la zone est relativement petite : je n‘ai pas pu la passer sur le bras libre de ma machine, je me suis dont un peu contorsionné pour voir correctement ce que je cousais mais cela se fait bien.

Après l‘étape que je trouve la plus satisfaisante du manteau, à savoir passer son entièreté par une mini ouverture dans la doublure pour le mettre sur l‘endroit, vous obtenez enfin un manteau presque fini !

Il nous reste maintenant à faire quelques finitions : fermer la doublure, repasser un bon coup, et l‘étape maudite : faire les boutonnières !!!

Et bien cela a été un flop chez moi … Pour un soucis de différence d‘épaisseur entre le devant et l‘arrière du pieds, d‘épaisseur tout court de tissu, j‘ai loupé plusieurs d‘entre elles. Celle du bas a été la pire : j‘ai du la faire manuellement. Les autres ont été faites du premier coup ou presque … La première a été celle qui m‘a donné le plus de faux espoirs : elle a réussi du premier coup, malgré que je sois obligée de tirer/pousser le tissu pour aider ma machine. Les suivantes n‘ont pas été techniquement plus compliquées mais le défaut d’entraînement du tissu amenait ma machine à passer à l‘étape suivante de la boutonnière sans terminer celle qu‘elle avait commencé … Mais tout est bien qui fini bien, j‘ai mes 5 boutons, personne n‘ira regarder avec une loupe mes boutonnières, et mon manteau se ferme merveilleusement bien !

Je vous laisse sur les photos de mon petit Shooting dans la belle neige allemande. J‘ai pris un réel plaisir à coudre ce manteau. Je vous le conseille si vous voulez coudre votre premier manteau. Il possède des très belles finitions et les poches lui donnent vraiment un côté „expert“. Il n‘est peut-être pas destiné aux vrai vrai débutants, ne le prenez pas comme premier projet. Mais si vous avez un niveau intermédiaire, allez-y !

Est-ce que cet article t’as plu ? As-tu cousu ce manteau ou est-il sur ta to-do List ?
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PS : La couleur des photos en extérieur a été retouchée. C‘est ma première fois avec Lightroom … J‘espère lui avoir quand meme redu hommage ^^.

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